Essai du BERETTA 694 Sporting

Essai du BERETTA 694 Sporting

Le dernier BERETTA 694 est l’arme idéale pour améliorer son tir au parcours de chasse avant l’ouverture. Le jour dit, il se révèlera aussi, redoutable d’efficacité et de confort pour le tir des oiseaux de haut vol.

Pour BERETTA, au sein de sa gamme de fusils de parcours de chasse, le 694 est un modèle commercial important. Une arme que l’on peut aussi bien utiliser pour débuter au ball-trap, comme pour remporter une compétition internationale. À l’occasion, le 694 peut même être le compagnon idéal des chasses à poste fixe, celles où l’on tire souvent loin. Là, son poids et ses canons longs affirmeront leurs avantages. C’est, par exemple, le cas des canards à l’ouverture ou des battues de faisans d’arrière-saison.

Essai du BERETTA 694 Sporting : photo 2

Pour le ball-trap… mais aussi les chasses à poste fixe

Pour avoir beaucoup utilisé, tant au ball-trap qu’à la chasse, son prédécesseur le modèle 692 nous avait déjà enthousiasmé. La nouvelle version 694, présentée par BERETTA en septembre 2019 en fait évoluer le concept. D’emblée, précisons que ce serait une erreur de considérer le 694 comme un fusil d’une qualité inférieure au mythique BERETTA DT11. En fait, les deux sont des armes abouties, mais avec des technologies différentes. Ainsi, pour son 694, BERETTA a fait le choix d’une batterie fixe dont la percussion est assurée par des ressorts hélicoïdaux, tandis que le DT11 utilise une batterie amovible et des ressorts à lames.

Essai du BERETTA 694 Sporting : photo 3

Une bascule revisitée

La grande nouveauté du 694 consiste d’abord en sa bascule basse revisitée. Les canons et la monture (crosse et longuesse), s’articulent autour de cette pièce maîtresse. Elle mesure 61 mm de haut pour une largeur de 41. En acier forgée, son poids est de 25 g supérieur à celui du précédent modèle ; ceci pour deux raisons. D’une part, cela augmente l’inertie de l’arme pour procurer un meilleur contrôle à son utilisateur. D’autre part pour mieux positionner son équilibre entre les deux mains : on retrouve ici le principe architectural du moteur central en sport automobile.

Essai du BERETTA 694 Sporting : photo 4-1
Essai du BERETTA 694 Sporting : photo 4-2

La relime de la bascule a aussi été étudiée pour faciliter le tir, une fois la crosse du 694 en joue. À cette fin, les ingénieurs de BERETTA ont creusé le bois des corps supérieurs de crosse (voir infographie) dans le prolongement des coquilles de la bascule : la vision périphérique de part et d’autre s’en trouve améliorée. La nouvelle clef d’ouverture basse traitée anti-reflet renforce en plus ce confort visuel.

Essai du BERETTA 694 Sporting : photo 5-1
Essai du BERETTA 694 Sporting : photo 5-2

Une vision périphérique améliorée

Du côté de l’esthétique, la relime de la bascule du 694 est tout à fait originale. Sa finition de surface Nistan de teinte gris mat est sublimée par le poli miroir des rebords de renforts de flancs et des tourillons. La couleur bleue chère à l’Italie précise le nom du fusil – 694 –, de même l’emblème aux trois flèches de BERETTA : une œuvre de du poète Gabriele d’Annunzio. Techniquement, le verrouillage de l’arme demeure fidèle au système de verrous tronconiques BERETTA. Ceux-ci prennent place dans les deux mortaises interchangeables du canon. Du côté du mécanisme interne à réarmement inertiel, il n’y a rien de nouveau. La queue de détente, réglable à trois positions, permet des départs excellents nets et précis servis, nous l’avons dit, par d’indestructibles ressort hélicoïdaux.

Une technologie qui allie confort de tir et performance balistique

Depuis la bascule, ses deux tourillons interchangeables articulent les canons du 694. Ceux-ci font appel à la technologie Steelium Plus. C’est-à-dire qu’ils sont martelés à froid dans un alliage de nickel, chrome et molybdène selon un profil interne particulier à BERETTA. Dès la sortie de la chambre (voir photo), ce tracé consiste en un triple cône progressif pouvant mesurer jusqu’à 320 mm en canons de 81 cm. L’issue du cône se prolonge par l’âme proprement dite – à 18,6 mm – du canon et enfin des chokes OCHP (Optima Choke Haute Performance), externes longs de 9 cm. Cette technologie Steelium apporte à la fois le confort de tir, permettant ainsi de maintenir sa visée pour doubler, et performance balistique.

Essai du BERETTA 694 Sporting : photo 6
Essai du BERETTA 694 Sporting : photo 7

Un mécanisme qui évite à la longuesse de se fendre

Mais, « Si le canon tire, c’est la crosse qui tue ». Celle du 694 est d’un grade correct : 2,5+ en noyer poncé-huilé. Une nouvelle poignée améliore la position de la main par rapport au précédent modèle 692. Sa forme permet ainsi au poignet d’être positionné anatomiquement, c’est-à-dire le moins cassé possible. À cette recherche ergonomique s’ajoute le réglage de détente à trois positions. La longuesse du 694 regroupe quant à elle deux innovations. C’est d’une part un auget minimaliste dont la petite taille réduit, en cas de métal surchauffé, la possibilité de contact avec la peau. Et d’autre part, à l’intérieur cette fois, un judicieux mécanisme de rattrapage du jeu de la longuesse lui évitera de se fendre. 6, 9 et 4 sont les chiffres gagnants du nouveau fusil BERETTA de parcours de chasse.

Essai du BERETTA 694 Sporting : photo 8

Points forts

Points faibles

Essai du BERETTA 694 Sporting : photo 9

Fiche technique

Calibre

– 12/76, réarmement inertiel.
– Nouveau sélecteur sur la sûreté.

Canons

– Canons Steelium Plus éprouvés billes d’acier, longueur 76 ou 81 cm.
– 5 fentes latérales prévues pour contre-poids d’équilibrage (en option) B-Fast Balancing System.

Âme

18,6. 5 chokes livrés.

Bande

Supérieure ventilée fuyante 10×8 mm.

Éjecteurs

Nouveau système.

Crosse

Pistolet en noyer poncé-huilé.

Longueur

375 mm avec plaque de couche MicroCore 18 mm.

Pente

35/55.

Poids

Environ 3,560 kg avec le canon de 76 cm.

Prix public

À partir de 4349 €

Origine

Italie

Distributeur

HUMBERT